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Page d’accueil : soyez direct et différencié

Table des matières

La page d’accueil d’un site Web, aussi connue sous le vocable home-page pour les plus téméraires d’entre nous, est un sujet récurrent qui est souvent abordé lors de mes premiers entretiens avec un prospect. Au sujet de cette fameuse page, on me pose plusieurs questions : comment doit-elle être construite ? Que doit-on impérativement y trouver ? Voici quelques pistes de réflexions sur le sujet.

La page d’accueil n’est pas si importante que vous le pensez…

Je vais commencer par casser le mythe : la page d’accueil, finalement, n’est pas la plus importante d’un site Internet.

Elle ne sera essentiellement vue que par les personnes qui connaissent déjà votre entreprise ou votre marque. En effet, dans la grande majorité des cas, les prospects qui vous intéressent, ceux qui ne vous connaissent pas, devraient arriver sur le site Web par une page qui répond spécifiquement à la question qu’ils ont posé à un moteur de recherche. Et cette page sera rarement la page d’accueil mais plutôt une page interne au site, comme une landing page ou une page de blog.

Bon, ceci est vrai à partir du moment où le référencement naturel du site en question est bien travaillé.

Mais pour ceux qui auraient entendu parler de votre société par l’un de vos clients, qui vous auraient rencontré dans une réunion de réseautage ou dans un salon, il convient malgré tout de la soigner. Car ces visiteurs entreront le nom de votre entreprise dans Google et arriveront probablement sur la page d’accueil du site.

Bien entendu, cette affirmation ne vaut que pour les TPE, les PME et certaines ETI. Les grandes entreprises travaillent beaucoup plus sur la notoriété de leur marque que sur l’acquisition au sens “Internet” du terme. Pour elles, la page d’accueil est stratégique et fait partie intégrante de leur technique de ventes !

…mais ce n’est pas une raison pour la négliger !

Maintenant que les choses sont claires, il va falloir malgré tout construire une page d’accueil qui soit efficace.

En terme de design, comme toujours, on favorisera un design léger pour favoriser des temps de chargement courts et une lisibilité maximale notamment sur mobiles. Encore une fois, méfions-nous des agences Web qui ont une fâcheuse tendance à surcharger la page d’accueil pour flatter la vanité de leur client ou la leur, allons savoir. C’est souvent fait, à tord, au détriment des autres pages du site qui ne deviennent que des déclinaisons de la sacro-sainte home page. Alors que Google attend exactement l’inverse. Bref, c’est un autre sujet.

La page d’accueil devra faire apparaître les informations suivantes :

  • Qui êtes-vous ?
  • Que faîtes-vous ?
  • Pour qui ?
  • Comment vous joindre ?

Et tout ça au-dessus de la ligne de flottaison, dans un langage clair et direct.

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Qui êtes-vous ?

Sur ce point précis, nous voyons rarement d’erreurs. En général, le logo, le nom de la société sont bien placés et bien visibles. En outre, le nom de domaine est quasiment tout le temps très clair : c’est le nom de la société.

Utiliser la tagline pour être reconnu !

Il faudra bien utiliser la tagline du site (c’est le slogan, cette phrase qui devrait apparaître sous le nom du site) pour préciser l’activité de la société ou son identification.

Parfois, lorsque la concurrence est forte, il peut être utile de préciser. Par exemple, qui peut faire la différence entre les deux boulangeries de sa commune uniquement par les noms de famille des propriétaires ? Ainsi on préfèrera “La boulangerie en face de la mairie” à “La boulangerie Michaud”. “La boulangerie Michaud, en face de la mairie” étant un bon compromis.

Réflexion sur la proposition de valeur de la page d’accueil

Après avoir clarifié qui vous êtes, l’étape suivante consiste à définir et à présenter efficacement votre proposition de valeur sur la page d’accueil à l’aide d’un contenu percutant et pertinent.

Ce concept va au-delà d’un simple slogan ou d’une tagline ; il s’agit de la promesse centrale de votre marque, de l’élément qui vous distingue nettement de vos concurrents.

Une proposition de valeur efficace répond aux questions essentielles du visiteur : “Pourquoi devrais-je m’intéresser à cette entreprise ?” ou “Qu’est-ce qui rend cette offre unique ?”. L’élaboration de cette proposition nécessite une compréhension profonde de votre public cible, de leurs besoins et attentes, ainsi qu’une analyse pointue de ce que vos concurrents offrent sur le Web.

La clarté et la concision sont cruciales. Votre proposition de valeur doit être compréhensible en quelques secondes et mémorable. Elle doit s’articuler autour de l’avantage principal offert au client. N’hésitez pas à utiliser des visuels ou des vidéos pour renforcer le message. Un bon exemple est celui d’entreprises qui, en plus de leur slogan, utilisent des images représentatives de leurs produits ou services pour appuyer visuellement leur message.

La proposition de valeur doit se trouver au-dessus de la ligne de flottaison du site Internet (bas de l’écran). Elle est conçu pour “frapper” les visiteurs dès qu’ils arrivent sur la page !

Enfin, testez et ajustez votre proposition de valeur. Le feedback des clients, les analyses A/B sur votre site web, et l’évaluation continue de la performance de cette proposition sur le marché sont des outils précieux. Une proposition de valeur n’est jamais statique ; elle évolue avec votre entreprise et le marché. Il est donc essentiel de rester à l’écoute et de s’adapter en fonction des retours et des tendances.

Que faîtes-vous ? Soyez différencié !

C’est vraiment le point où nous constatons le plus de problèmes. Généralement ces problèmes peuvent être regroupés en deux familles.

Là aussi, un usage intelligent de la tagline peut aider.

1/ Les perchés

Je vais passer rapidement sur cette famille d’entreprises car on navigue en plein délires de communicants.

C’est du vécu : une magnifique photo de montagne avec une accroche du type “Nous aidons nos clients à s’élever” pour un cabinet de recrutement, c’est peut être flatteur pour le dirigeant, satisfaisant pour l’égo du créatif qui l’a pondu, mais parfaitement contre-productif pour le référencement et bien opaque pour un internaute qui arriverait, par pur hasard, sur cette page. Va-t-il comprendre où il se trouve en moins de 2 secondes ? Peu probable.

Un autre exemple vécu : une superbe photo de poisson exotique pour un cabinet de coaching de vie, accompagné d’une accroche tellement improbable que je ne m’en souviens plus ! Après avoir questionné certains des stagiaires que je forme en leur montrant le site et en leur posant la simple question : “que font ces gens”, j’ai eu le choix parmi : impression 3D, développement de photographies ou vente d’animaux exotiques. Mais on ne m’a jamais donné la bonne réponse. Édifiant.

Quand on vend de la plomberie, il faut le dire et ne pas tourner autour du pot !

2/ Les sachants qui s’ignorent

Je fais un peu de provocation ici, mais vous allez comprendre le bien-fondé du titre de ce paragraphe.

Pour être synthétique, sur le Web, il n’y a que trois place à prendre. Les trois premières positions des pages de résultats de Google. Et malheureusement, il y a bien plus que trois concurrents qui veulent ces places. C’est donc une lutte difficile voire acharnée.

Mais une fois sur le podium, ce n’est pas fini : il faut attirer des clics, le maximum de clics. Et pas n’importe quels clics : des clics qui convertissent !

Pour réussir, nous avons besoin d’une forte différenciation et d’un message impactant, court et efficace. Il est donc capital d’attirer le chaland sur son site en étant très clair avec lui sur la nature de la réponse proposée. Et cette clarté doit être est mise en avant dès l’annonce qui paraît sur les moteurs de recherche.

Et, je peux assurer que c’est loin d’être le cas de toutes les entreprises que je rencontre. Pourtant, dès qu’on questionne sur le sujet, les réponses arrivent. Bien entendu, la plupart des entreprises savent exactement ce qu’elles vendent, pourquoi et comment elles le vendent. Mais elles ont beaucoup de mal à l’exprimer et encore plus à le résumer en deux ou trois lignes sur la homepage de leur site Internet. C’est pourtant cela qu’il faut faire pour être visible et différencié. C’est ce que j’appelle les sachants qui s’ignorent.

Pour qui ?

Il est indispensable d’expliquer le plus tôt possible à qui s’adresse l’offre mise en avant. Pour éviter de perdre du temps avec des prospects non pertinents, pour éviter de dépenser inutilement de l’argent dans des campagnes SEA qui captent des clics mal ciblés.

Je me souviens de ce client qui voulait absolument être premier sur “rachat de crédit” alors que je l’avais déconseillé. Il se plaignait de ne recevoir que des prospects en interdiction bancaire qui cherchaient des solutions pour épurer leur crédit à la consommation alors qu’il visait des propriétaires qui voulaient renégocier leur prêt. Il est préférable de cibler la qualité plutôt que la quantité, la niche plutôt que la masse.

Il ne faut pas hésiter à préciser dès l’annonce à qui l’offre s’adresse, mais cela devra impérativement apparaître sur la page d’accueil du site Web, bien visible au-dessus de la ligne de flottaison.

Optimisation de la navigation sur la page d’accueil

Une fois que vous avez établi à qui votre offre est destinée, l’optimisation de la navigation sur votre page d’accueil devient un enjeu majeur. La structure de navigation doit guider intuitivement les visiteurs vers les informations, le contenu ou les sections qu’ils recherchent. Un bon design de navigation prend en compte les différents profils de visiteurs et leurs objectifs. Par exemple, un nouveau visiteur pourrait avoir besoin de découvrir vos services, tandis qu’un client habituel pourrait chercher un accès direct à son compte ou à votre numéro de téléphone.

Pour optimiser cette navigation, commencez par définir des parcours utilisateurs clairs. Pensez à la façon dont différents types de visiteurs interagissent avec votre site et créez des chemins qui les mèneront facilement vers leurs destinations finales. Utiliser des éléments tels que des menus déroulants, des barres de navigation intuitives et des CTA (Call to Action) bien placés peut grandement améliorer l’expérience utilisateur.

Un autre aspect crucial est la réactivité de votre site sur les appareils mobiles. Avec une part croissante de trafic provenant des smartphones et des tablettes, il est impératif que votre page d’accueil s’adapte parfaitement à ces formats. Un design réactif garantit que quel que soit l’appareil utilisé, l’expérience utilisateur reste fluide et intuitive. Pensez “Mobile First” !

Finalement, testez régulièrement l’efficacité de votre navigation. Utilisez des outils d’analyse pour suivre comment les visiteurs naviguent sur votre site, identifiez les points de friction et apportez les modifications nécessaires. Une navigation optimisée n’est pas seulement une question de design ; c’est une démarche continue d’amélioration basée sur les comportements réels des utilisateurs.

Comment vous joindre ?

Le plus incroyable c’est qu’après avoir fait tant d’effort de référencement, dépenser tant d’argent pour obtenir une bonne visibilité, on trouve encore des sites avec lesquels il faut se battre pour savoir comment joindre un interlocuteur capable de répondre aux questions que l’on se pose.

C’est peut-être inutile à préciser pour certains, mais il est indispensable d’afficher un numéro de téléphone, tout en haut et bien visible, de mettre un bouton “contactez-nous” et d’indiquer l’adresse des locaux avec éventuellement un plan d’accès.

Essentiels d’une page d’accueil e-commerce

Pour les sites e-commerce, la page d’accueil doit aller au-delà d’une simple vitrine attrayante ; elle doit fonctionner comme un véritable outil de conversion. Les éléments essentiels, et habituels, d’une page d’accueil e-commerce efficace comprennent un menu de navigation clair et intuitif, des appels à l’action (CTA) stratégiquement placés, et des informations de contact facilement accessibles.

Un menu bien organisé aide les utilisateurs à naviguer aisément à travers les différentes catégories de produits. Il doit être à la fois simple et complet, permettant aux visiteurs de trouver rapidement ce qu’ils cherchent. Les CTA, tels que “Acheter maintenant” ou “En savoir plus”, doivent être visibles et inciter à l’action. Ils jouent un rôle crucial dans le guidage des utilisateurs à travers le processus d’achat.

Attention à la navigation dite “à facettes”, cela peut vite devenir un cauchemar pour le SEO.

Les informations de contact, telles qu’un numéro de téléphone, une adresse email, ou un lien vers un chat en direct, doivent être clairement affichées. Ces éléments rassurent les clients potentiels sur la fiabilité de votre site et facilitent la prise de contact en cas de besoin.

N’oubliez pas non plus l’importance des éléments visuels. Des images de produits de haute qualité et des vidéos démonstratives peuvent grandement influencer la décision d’achat.

Enfin, assurez-vous que votre page d’accueil est optimisée pour le référencement. Utilisez des mots-clés pertinents dans vos titres et descriptions pour améliorer votre visibilité dans les moteurs de recherche.

Et le design ?

Si tous les points ci-dessus sont respectés, vous pouvez ce que vous voulez en terme de graphismes. mais attention à bien respecter les exigences de Google : votre site doit être “mobile-first”, rapide et facile à utiliser… Mais j’en ai déjà parlé.

Macro-zonage et wireframing pour une mise en page efficace

Après avoir discuté des aspects de design et de contenu, il est crucial de se concentrer sur le macro-zonage et le wireframing pour une mise en page efficace de la page d’accueil.

Le macro-zonage implique une vision d’ensemble de l’organisation de votre page d’accueil. Il s’agit de décider où placer les différents éléments (comme les menus, les CTA, les images) d’une manière qui soit à la fois esthétiquement plaisante et fonctionnellement pratique.

Le wireframing intervient comme une étape plus détaillée dans ce processus. Il s’agit de la création d’un prototype de votre page d’accueil, qui définit précisément où chaque élément sera placé. Cette étape est cruciale car elle vous permet de visualiser et de tester l’agencement avant de passer à la phase de développement.

Utilisez des outils de création de maquettes comme Balsamiq ou Axure pour réaliser vos wireframes. Ces outils permettent de créer des prototypes interactifs, offrant une vision réaliste de ce que sera la page une fois en ligne. Ils facilitent également la collaboration et la communication entre les différentes parties prenantes du projet, comme les designers, les développeurs et les décideurs.

Lorsque vous créez votre wireframe, gardez toujours à l’esprit l’expérience utilisateur (UX). Chaque élément doit contribuer à une navigation fluide et intuitive. Par exemple, les éléments les plus importants doivent être placés au-dessus de la ligne de flottaison (la partie de la page visible sans faire défiler), et les chemins vers les actions les plus cruciales, comme l’achat ou la prise de contact, doivent être évidents et directs.

En outre, considérez la charge cognitive de votre page d’accueil. Une mise en page surchargée ou désordonnée peut être accablante pour les utilisateurs. Visez un équilibre entre l’esthétique et la fonctionnalité, en veillant à ne pas sacrifier l’une pour l’autre.

Enfin, le processus de wireframing ne se termine pas avec la création du prototype. C’est un outil évolutif. Testez-le auprès des utilisateurs réels, recueillez des feedbacks, et n’hésitez pas à itérer. Cela peut impliquer de réajuster la mise en page, de modifier la taille des éléments, ou même de reconsidérer certains aspects du design.

Le but ultime est de créer une page d’accueil qui non seulement paraît bien, mais qui est également performante en termes d’engagement utilisateur et de conversion.

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Patrick DUHAUT

Professionnel du Web depuis 1993. Électronicien de formation, puis informaticien depuis 1980, j'aime la technologie. C'est donc tout naturellement que j'ai consacré mon activité professionnelle au Web dès ses premiers pas. Pendant ces nombreuses années, j'ai créé et monétisé des centaines de sites pour mon compte ou celui d'autres entreprises. Au fil du temps et des expériences, je suis devenu webmaster. On me dit aussi data-marketeur ou growth-hacker, mais je suis et resterai un webmaster. Aujourd'hui, j'aime partager et transférer mon savoir aux chefs d'entreprises désireux de réussir dans ce nouveau monde numérique. Mais, je continue à passer des heures devant mon clavier à mettre en œuvre ce que je préconise pour leur permettre de constater très concrètement les bénéfices d'un bon webmarketing ! Car pour moi, Internet n'a d'intérêt pour une entreprise que s'il lui sert à améliorer sa croissance...

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