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Résistez à une attaque de pages zombies !

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Voici venu le temps des pages Zombies ! Si quelque chose m’amuse beaucoup dans notre petit monde de webmasters professionnels, c’est bien l’imagination qui y est déployée pour expliquer le plus simplement possible des phénomènes qui peuvent être très destructeurs pour un site Web. L’une de ces inventions linguistiques introduit la notion de pages dites « zombies ». Doit-on s’attendre à voir surgir des pages dégoulinantes de putréfaction après le coucher du soleil ? Peut-être…

Toujours plus de contenu, une course effrénée souvent inutile

Chez les professionnels, l’idée a fait long-feu. Mais chez les autres, les plus nombreux, la croyance qu’il suffit de produire des masses de contenus pour s’attirer les faveurs de Google persiste encore. Pourtant le Google update d’août 2024 est passé par là.

Ainsi donc, ce sont plusieurs millions de nouvelles pages que Google identifie chaque jour. Pourtant, parmi cet amoncèlement indécent de contenu, seul un faible pourcentage sera vu des internautes et un pourcentage plus faible encore sera apprécié.

Et ce phénomène s’est encore amplifié depuis l’apparition des IA telles que ChatGPT.

Cela fait beaucoup d’énergie dépensée pour pas grand-chose. Et Google n’aime pas dépenser.

Google serait-il un gros flemmard, un peu radin ?

Malgré les centaines de milliards de pages référencées par les Googlebots, malgré les dizaines de millions de nouvelles pages détectées chaque jour, on pourrait penser que Google est un gros flemmard, ou plutôt un gros radin tellement il cherche à s’économiser.

Pourquoi ?

Parce que notre moteur de recherche préféré a toujours en tête l’idée qu’il utilise beaucoup trop de ressources pour indexer, classer et publier les pages des sites Internet qu’il nous propose. Comme toute activité commerciale bien gérée, il est en recherche permanente d’économies (d’aucuns parleraient d’efficacité). Il faut lui accorder qu’il dépense des fortunes pour le crawl et pour indexer de nombreuses pages qui ne seront jamais visitées.

Alors il cherche à identifier les pages qui pourraient être évitées par les Googlebots sans induire une perte de la qualité des résultats proposés par le moteur de recherche. Ainsi, il économiserait des millions de dollars (et beaucoup de CO2).

Et puis, il pourrait proposer encore plus de qualité à ses utilisateurs.

Ce sont ces pages complètement inutiles qu’on surnomme les pages zombies.

Parfois, vous entendrez aussi parler de « masse noire » pour désigner l’ensemble de ces pages inutiles qui ne génèrent aucun trafic SEO et qui, aux yeux de Google, polluent un site Internet.

Donc non, Google n’est ni flemmard, ni radin. Il cherche juste à optimiser ses ressources en nous apportant les meilleures réponses possibles aux questions que nous lui posons.

Google ne souhaite indexer que des pages utiles aux internautes, des réponses pertinentes aux questions qu’ils se posent.

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Du contenu coûteux mais inutile

Le contenu coûte cher. Que ce soit vous qui le rédigiez ou que vous en confiez la création à des rédacteurs professionnels, c’est toujours un investissement non négligeable. Alors, il est tout à fait souhaitable d’en tirer un bénéfice, même minime.

Pourtant, à chaque fois que nous intervenons sur un site en vue d’en optimiser l’efficacité commerciale, nous constatons qu’il est souvent constitué de plus de 50% de pages zombies. Plus de la moitié du contenu produit à grand frais, ne sert à rien ! Pire, il ennuie Google et ça, ce n’est jamais une bonne chose.

Et depuis l’update de l’algorithme de Google connu sous le nom « Helpful Content Update » cela nuit grandement au référencement naturel du l’entièreté du site !

Autant dire que ces zombies peuvent être mortels !

Les causes de la zombification d’une page

Une page peut rapidement devenir un zombie si l’un des trois critères suivants est vrai.

Attaque de pages zombies

1/ La page Web est trop lente

C’est le cas classique d’un site qui est déposé sur un hébergement low-cost et/ou qui est constitué de code mal ficelé.

Détection : audit Web (Chrome + F12 + Lighthouse)

Solution : refonte du site et/ou changement d’hébergeur.

2/ Le contenu n’intéresse personne

Souvent, le contenu qui est publié sur un site correspond aux choix de l’éditeur, voire du rédacteur. On parle de soi, de ses succès, de son histoire. On montre ses réussites, bref on confond répondre aux questions que se posent les prospects avec autocongratulations.

Rares sont les entreprises qui s’intéressent vraiment à ce que veulent leurs prospects en répondant véritablement aux questions qu’ils se posent. Pourtant, c’est la base du SEO !

C’est un peu comme un commercial qui assommerait un prospect avec des discussions qui ne l’intéressent pas : le prospect s’en fout ! D’ailleurs, si ça ne vient pas à l’idée des commerciaux d’agir de cette façon dans la vraie vie, pourquoi est-ce que c’est si commun sur Internet ? Pourtant, si dans la vie réelle, un prospect restera poli et écoutera patiemment le commercial déblatérer ses inepties, sur Internet, il cliquera et disparaitra… pour toujours !

Détection : engagements, taux de rebond et durées de lecture par page avec Google Analytics

Solution : revoir la ligne éditoriale du site, supprimer le contenu zombie ou en améliorer la qualité et la pertinence (les pages répondent-elles clairement à des intentions ?).

3/ Un site trop compliqué (UX non optimisée)

Une autre cause qui provoque la zombification d’une page Web, c’est une structure de navigation mal pensée, on parle d’expérience utilisateur (UX). Elle fait fuir le visiteur et envoie des informations négatives à Google.

Trop souvent, le design d’un site est laissé à la libre imagination d’un graphiste. Ce dernier, ne se souciera que trop rarement de la réaction des visiteurs sur le site qu’il a créé. Il pensera trop souvent à sa propre satisfaction et à celle de son client. Le bon référencement du site n’est que trop rarement son sujet.

Alors qu’un site Web n’est pas fait pour être uniquement joli ! Il doit être fait pour être rentable.

Mais le design n’est pas le seul accusé dans le box. La navigation doit être pensée pour que les pages soient facilement accessibles, idéalement à moins de 3 clics de la page d’accueil.

Pour être rentable un site doit être facile à utiliser.

Détection : profondeur des pages, taux de rebond et durées de lecture par page avec Google Analytics

Solution : revoir le design du site et sa navigation en les simplifiant au maximum (design minimaliste).

Comment lutter contre les zombies ?

Le problème avec les zombies, c’est que lorsqu’on croit qu’il n’y en a plus, en fait il y en a encore…

Les pages zombies n’échappe pas à cette règle.

Pourquoi ?

Simplement parce que nous évoluons dans un monde dynamique qui bouge en permanence. Les différentes mises à jour techniques, les différents algorithmes des moteurs de recherche et même la versatilité des internautes font qu’une page bien vivante un jour peut devenir zombie quelques semaines plus tard. L’inverse est rarement vrai, mais peut exister.

La solution réside donc dans des audits réguliers et fréquents de votre site Web.

On surveillera pour chacune des pages :

Comment traiter les pages zombies ?

Traiter efficacement les pages zombies est essentiel pour améliorer la performance SEO d’un site web et sa qualité globale.

Voici une approche structurée pour gérer ces pages :

  • Identification : Utilisez des outils d’analyse, tels que Google Search Console ou Google Analytics, pour repérer les pages avec un faible trafic ou un taux de rebond élevé.
  • Évaluation : Une fois identifiées, évaluez la pertinence de ces pages. Déterminez si elles correspondent toujours à l’objectif de votre site et à l’intention de vos visiteurs.
  • Suppression ou redirection : Si certaines pages n’ont plus de valeur ou de pertinence, envisagez de les supprimer ou de les rediriger vers des pages plus pertinentes (redirection 301).
  • Fusion : vous pouvez fusionner des pages zombies qui traitent du même sujet.
  • Optimisation : Pour les pages qui ont encore du potentiel, travaillez sur leur contenu. Optimisez les balises titre, meta-title et meta-description, et assurez-vous que le contenu est de qualité et qu’il répond à l’intention des utilisateurs.
  • Désindexation : si une page zombie est utile à l’internaute mais pas à Google, désindexer là en plaçant une balise « noindex » et en la supprimant de l’index de Google avec la Google Search Console.
  • Mise à jour régulière : Assurez-vous de revoir régulièrement le contenu de votre site pour éviter la création de nouvelles pages zombies.
  • Netlinking On-site : intégrer les pages du site dans un réseau lexical pertinent via du maillage interne (siloing, cocon sémantique). Ajouter des liens pertinents entre les pages qui traitent d’un sujet identique ou proche.

Automatiser le repérage des pages zombies

Il est fortement conseillé de mettre en place un système automatique de détection des pages zombies. Cela permet de voir ce qui peut poser problème avant que Google ne réagisse négativement en déclassant les pages incriminées.

Chez ONI, nous avons opté pour un suivi automatique des pages Web des sites Internet de nos clients.

Nous utilisons Google Analytics et Google Data Studio pour créer des rapports automatiques et envoyer des alertes lorsqu’un zombie sort de terre. Ces outils sont gratuits et sont d’une grande utilité.

Nous utilisons aussi des outils SEO en mode SaaS pour auditer les sites plus en profondeur, et identifier les pages « Zombies » comme RM Tech ou Screaming Frog.

Et si on ne fait rien ?

C’est évidemment une possibilité.

Soit par manque d’information, soit par manque de moyen, l’éditeur d’un site Internet peut choisir d’ignorer le problème. Mais le risque encouru est très grand : perte de référencement SEO entraînant une perte de trafic, donc une diminution du nombre de conversions et une baisse du chiffre d’affaires.

Mais, et si un jour cette page devenait utile ?

Ah, la peur universelle de « supprimer une page qui pourrait, peut-être, possiblement, être utile… un jour ». Après tout, ce serait tellement dommage de sacrifier ce glorieux article de 2014 sur « les meilleures astuces pour optimiser Windows XP », ou cette page d’événement passé depuis une décennie ! Soyons honnêtes : c’est un peu comme garder une boîte pleine de câbles Ethernet de 2 mètres dans votre grenier. Ça prend la poussière, ça ne sert à rien, mais on ne sait jamais… Peut-être qu’un jour, quelqu’un aura désespérément besoin de cette information obsolète (indice : non).

En réalité, conserver ces pages inutiles, c’est comme laisser des zombies traîner dans votre jardin : ça fait fuir les voisins (Google, en l’occurrence), et ça donne une image négligée.

Vous voulez en savoir plus ?

Contactez-nous avant de vous faire dévorer par les zombies !

Image de Patrick DUHAUT
Patrick DUHAUT

Professionnel du Web depuis 1993. Électronicien de formation, puis informaticien depuis 1980, j'aime la technologie. C'est donc tout naturellement que j'ai consacré mon activité professionnelle au Web dès ses premiers pas. Pendant ces nombreuses années, j'ai créé et monétisé des centaines de sites pour mon compte ou celui d'autres entreprises. Au fil du temps et des expériences, je suis devenu webmaster. On me dit aussi data-marketeur ou growth-hacker, mais je suis et resterai un webmaster. Aujourd'hui, j'aime partager et transférer mon savoir aux chefs d'entreprises désireux de réussir dans ce nouveau monde numérique. Mais, je continue à passer des heures devant mon clavier à mettre en œuvre ce que je préconise pour leur permettre de constater très concrètement les bénéfices d'un bon webmarketing ! Car pour moi, Internet n'a d'intérêt pour une entreprise que s'il lui sert à améliorer sa croissance...

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2 Responses

  1. Merci pour cet article. Bien dit, Google Analytics est la meilleur solution que je trouve aussi pour éviter la zombification d’une page. Et il faut faire l’audit du site régulièrement et fréquemment.

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